Enseignement Agricole Public

Issu du CONGRÈS SUD RURAL ÉQUIPEMENT 2 0 1 2 –

SUD RURAL EQUIPEMENT revendique :

Pour L’Enseignement Agricole Public

Depuis le dernier congrès, la situation de l’EAP s’est encore dégradée.

Certes, l’Enseignement Agricole Public existe toujours mais à quel prix?

Sud Rural Équipement revendique un enseignement public ouvert à tous ceux qui le souhaitent et qui permette, de façon égalitaire sur tout le territoire, la réussite de tous les apprenants.

1) Une véritable reflexion sur les objectifs de l’EAP à long terme

La multiplication des projets et des schémas d’orientation – aux plans national-régional-local – donnent l’impression d’un dialogue social, alors qu’ils ne font que diluer les responsabilités, permettre à l’État de se désengager et faire gérer par les acteurs les déficits budgétaires.

Cette réflexion doit s’inscrire dans les nouveaux enjeux sociaux, environnementaux, écologiques. Il faut inverser la logique « Budget/Projets » en « projets/budgets ». SRE réclame de nouveau un rééquilibre entre enseignement Public et Privé.

2) SRE revendique la suppression des différences entre LEGTA et LPA

Les établissements doivent demeurer le lieu de formation associant les trois filières dans la complémentarité. Les fusions et rattachements posent de nombreux problèmes entraînant parfois des suppressions pures et simples.

3) Lutter contre la « paupérisation intellectuelle »

  • Revenir sur la réforme du Bac Pro 3ans : cette réforme n’a été instituée que pour faire des économies et s’avère préjudiciable pour un bon nombre d’élèves (comme nous l’avions dit lors de sa mise en place). Il est nécessaire de revenir à une formation en 4 ans.
  • Redonner au BEPA la valeur d’un diplôme professionnel.
  • Offrir aux élèves de toutes les filières des options culturelles.
  • Une classe = une filière.
  • Supprimer les plafonds d’effectifs élèves et ré-instaurer les nécessaires dédoublements.
  • Ne pas faire « de mauvaises copies » des réformes de l’EN, par exemple, oui aux langues étrangères mais avec le même nombre d’heures qu’à l’EN et avec dédoublements.
  • Maintenir les 4ème-3ème avec des moyens et l’accompagnement nécessaire compte tenu des publics difficiles accueillis.

4) Supprimer les « postes fantômes » et les postes réservés aux contractuels

  • Arrêt des suppressions d’emplois et créations d’emplois.
  • Remplacement de tous les personnels quelle que soit leur tâche (voir Résolution Emploi)
  • En cas de MIS (Mutation dans l’intérêt du service), appliquer des barèmes tels qu’à l’EN (ce qui éviterait aux personnels mutés d’être toujours les derniers dans l’établissement)
  • SRE réclame une nouvelle refonte des grilles horaires des enseignants tenant compte réellement de la totalité des référentiels( en particulier des innovations pédagogiques)
  • Le refus des heures supplémentaires.

5) L’accueil des élèves en situation d’handicap

Leur intégration n’est possible qu’avec des moyens et surtout des professionnels formés. Il faut arrêter les « bricolages » qui créent des situations de difficultés importantes pour les élèves et aussi pour les personnels.

6) L’ouverture de concours dans toutes les disciplines et une révision profonde de la formation des stagiaires

7) CFA-CFPPA

  • Respect du protocole de 1998 dans toutes les régions
  • Le statut de fonctionnaire

Pour l’enseignement supérieur

1) Le maintien des EPESAV et de leur identité dans un processus de coopération extérieure possible et souhaitable sur les plans scientifique et académique, sans dilution de la représentation des personnels et sans dégradation statutaire, et avec maintien et revivification du SNA à l’EAP.

2) Motions spécifiques contre le déménagement à Saclay pour APT et pour le maintien avec des moyens suffisants de la Bergerie Nationale CEZ de Rambouillet, ne serait-ce que par rattachement à APT, délocalisé à Saclay ou non (proximité relative de Saclay ou de Grignon).

3) Prise en compte des problèmes spécifiques des EC et assimilés (statut I ou autre) : charges et modulation des services, question des heures complémentaires, sur une base nationale pour l’essentiel et sans laisser une autonomie absolue aux établissements. Promotion de toutes les revendications unitaires de l’ensemble des agents titulaires et contractuels des EPESAV.

4) La réduction du nombre de statuts d’enseignants de langues vivantes et l’alignement sur la condition catégorielle la plus favorable.

5) Rejet par principe de la rémunération des heures complémentaires des EC, au profit d’une politique de maintien des postes et de lutte contre la dégradation des conditions de travail ; dans un souci de compromis intersyndical, SRE peut accepter une rémunération plafonnée à 220 HETD (soit un maximum de 28 HETD supplémentaires), ceci devant devenir une règle nationale applicable partout, APRES généralisation de la transparence des déclarations HETD au moins au niveau des Départements.

6) SRE ne rejette pas les restructurations des EPESAV dans leur principe, mais est opposé à des méga-structures qui diluent la représentation des personnels dans les instances dirigeantes et font perdre aux établissements leur connexion avec le ministère de tutelle et leur fonction de service national d’appui à l’enseignement agricole professionnel.

7) SRE ne rejette pas la « masterisation » dans son principe, mais est opposé à la dérive mercantile qu’elle tend à induire (frais d’inscription élevés) ainsi qu’au risque de mélange obligatoire des deux publics, qui n’ont pas le même niveau à l’entrée.

8) Plafond d’emploi : incohérence entre postes disponibles et plafond d’emploi