AED : construire la lutte des précaires de l’Éducation Nationale

Depuis le 1er décembre 2020 les surveillants des collèges et lycées (AED) ont lancé un mouvement de contestation d’une ampleur inédite. Le 19 janvier, ils appelaient à une grève nationale reconductible. Entre véritable ras-le-bol et difficulté à mobiliser un secteur particulièrement précaire, la contestation se construit peu à peu. Point d’étape.

La crise sanitaire les a poussés dans leurs retranchements et devant le rectorat lyonnais, ils et elles vident leur sac. « On passe nos journées à dire, “mets ton masque”, “remonte ton masque”, “pourquoi tu es assis avec un 4eme à la cantine alors que tu es en 5eme*” ? ». « On a toujours bossé à flux tendu, et avec le Covid, dès qu’une personne est malade ou cas contact on se retrouve en sous effectif et c’est la catastrophe ».

Les assistants d’éducation (AED) surveillent les récréations et les permanences, aident aux devoirs, écoutent, sanctionnent, consolent. Directement au contact des élèves, ils sont en première ligne face au coronavirus et depuis la mise en place des protocoles sanitaires leur charge de travail a été décuplée. Pourtant ils restent parmi les salariés les plus précaires et les plus mal payés des collèges et lycées : leur contrat doit être renouvelé chaque année pendant six ans maximum, ils travaillent très souvent à temps partiel et sont payés au SMIC.

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