NON AU RETOUR DES INSECTICIDES NÉONICOTINOÏDES !
L’arrêté du 31 janvier 2022 autorise provisoirement l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam et précise les cultures qui peuvent être semées, plantées ou replantées au titre des campagnes suivantes.
Encore une fois, le gouvernement accorde une dérogation à l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes pour la culture de la betterave…
Pour défendre le recours à ces néonicotinoïdes, les industriels agricoles prétendent que leur usage pour la betterave ne poserait pas de problème pour les insectes, les betteraves étant récoltées avant floraison. Certes, cette plante est bien récoltée avant floraison mais l’usage des néonicotinoïdes en enrobage de semence laisse ces insecticides présents très longtemps dans le sol, contaminant les cultures suivantes, les plantes sauvages situées à proximité et l’ensemble de l’environnement avoisinant.
Il s’agit d’un recul inacceptable car la France avait décidé d’interdire dès 2016 ces insecticides très dangereux et persistants qui contaminent l’ensemble de l’environnement pendant plusieurs années après leur utilisation, nuisant gravement aux milieux et aux pollinisateurs.
SUD Rural Territoires exige du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de ne plus accorder de dérogation aux betteraviers leur permettant d’utiliser des insecticides néonicotinoïdes en enrobage de semence la saison prochaine.
Les lobbies de la chimie dictent les projets de loi aux ministres de l’Agriculture et de la soi-disant « Transition écologique ».