Quand la tomate bio attire les profiteurs de l’agrobusiness

Quand une agriculture alternative se développe, les profiteurs de l’agrobusiness accourent pour se goinfrer !

Après avoir dénigré l’agriculture biologique, traité les producteurs bio de hippies et les consommateurs de bobos, les lobbyistes de l’agriculture intensive veulent maintenant passer au bio, attirés par sa forte dynamique économique. Mais ils veulent passer au bio à leur sauce, en mode industriel avec production de légumes en toutes saisons, sous serres chauffées au fioul, une aberration quand on sait qu’une tomate ainsi produite émet 7 fois plus de CO2 qu’une tomate bio de plein champ.

Face à cette menace, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, actrice historique de l’agriculture biologique, s’oppose quant à elle, à cette dérive, affirmant que « le recours sans restriction au chauffage des serres pour la production de fruits et légumes bio à contre-saison est en contradiction totale avec le règlement biologique européen ».

Pour SUD Rural Territoires, l’agriculture bio ne doit pas vendre son âme à l’agro-industrie qui a déjà fait la preuve de la nuisance de son modèle économique : pollution, perte d’emplois, destruction de la biodiversité, ruine de l’agriculture paysanne…

Nous demandons au ministre Didier Guillaume de ne pas autoriser les serres chauffées en AB. Cependant nous connaissons le poids de l’agro-industrie, c’est pourquoi nous pensons qu’il faut dès maintenant créer un rapport de force en signant la pétition :

https://www.change.org/p/didier-guillaume-pas-de-tomate-bio-en-hiver-non-aux-serres-chauff%C3%A9es

Nous vous encourageons également à participer à toutes les initiatives de défense de labels AB français et européens réellement protecteurs de l’environnement et de la santé humaine et à ne consommer que des fruits et légumes de saison en privilégiant les circuits courts.

Tomates hydroponiquesquelle agriculture voulons-nous ?

La lutte continue.