De drôles de priorités au ministère de l’Intérieur : s’attaquer aux agent·e·s de la fonction publique

En ces périodes de fortes chaleurs qui nous rappellent la nécessité de lutter rapidement contre le changement climatique, on aurait pu croire que les préfet-es, véritables directeur·ices des DDT(M) et DD(ETS)PP, auraient eu comme priorité de faire respecter le droit de l’environnement. Inspection de l’environnement, police sanitaire, contrôle de légalité, les outils sont nombreux.

Mais non, par une instruction du 21 mai 2025, le ministère de l’Intérieur a enjoint à ses préfets de s’opposer à toutes les délibérations instaurant un congé hormonal dans les collectivités, luttant donc ouvertement contre les droits des femmes, et laissant peu de chance de voir ces dispositions arriver dans les DDI.

Mais le ministère ne s’arrête pas là ! Les SGCD, maintenant à la botte des préfet·e·s, se sont lancés dans une offensive visant à restreindre les possibilités d’alimentation des CET, contre l’avis des représentant·e·s des personnels. Là encore, il est curieux de voir où ces services mettent leurs priorités, quand tant de dossiers sont effectivement en souffrance, que plusieurs DDI ne disposent pas de documents d’évaluation des risques et que les cités administratives deviennent invivables dès qu’il fait chaud (ou froid) dehors.

SUD Rural Territoires s’oppose à une action de l’État qui vise à restreindre les droits des agent·e·s. Nous demandons que les préfet·e·s cessent de s’attaquer aux agent·e·s, et s’appliquent à mettre en œuvre les politiques environnementales dont ils et elles ont la charge, sans privilégier les riches et autres protégé·e·s du pouvoir.

Nous exigeons la mise en place d’un congé hormonal, automatique, sans certificat médical ni perte de salaire.

Nous exigeons le retour de l’indemnisation totale des congés de maladie ordinaire, sans jour de carence, et en priorité pour les femmes enceintes.