SUD Rural Territoires, SUD Éducation et Solidaires 85 condamnent fermement les violences et le harcèlement racistes dont ont été victimes deux élèves de seconde du lycée agricole de Luçon-Pétré (Vendée), violences commises par des élèves de terminale ce, sans qu’aucun adulte ne semble avoir réagi, ni protégé ces deux lycéens.
Par ailleurs, les deux victimes se sont vues notifier un avertissement par le conseil de discipline de l’établissement. Les parents de l’une d’entre elles préfèrent aujourd’hui retirer leur enfant de l’établissement, estimant que sa sécurité n’est pas assurée. Nous condamnons l’absence de protection des victimes et l’impunité affichée des agresseurs dans l’établissement.
Devant la gravité des faits imputables à des élèves de terminale, ouvertement racistes, il incombe à l’équipe de direction de cet établissement public de prendre la juste mesure de cette situation et d’agir en conséquence.
À l’heure où les discours et actes racistes et haineux d’une partie de la classe politique française, relayés par des médias d’extrême-droite, se multiplient et se diffusent dans notre société, l’ensemble de la communauté éducative de l’Enseignement agricole public doit faire barrage au racisme et à toutes formes de discriminations en cessant, de le banaliser et de l’invisibiliser.
Chaque élève doit pouvoir suivre sa formation en sécurité, sans crainte de violences liées à son origine, sa couleur de peau, sa religion réelle ou supposée, son genre, son orientation sexuelle et son identité de genre… Les violences sous toutes leurs formes et spécifiquement racistes affectent durablement la scolarité des élèves concerné·es. Il faut être en mesure de nommer ces violences et ce harcèlement raciste.
Dans un contexte où les valeurs de la République sont mises à mal, tant par le Rassemblement national que par des groupuscules réactionnaires divers, il nous apparaît plus que nécessaire et urgent d’agir pour que justice soit rendue.
Enfin, nous adressons un message de soutien aux deux victimes, ainsi qu’à leurs proches, et les assurons de notre solidarité indéfectible.
Nous demandons :
- davantage de moyens afin que l’Enseignement moral et civique (EMC) et, plus largement, la lutte contre le harcèlement et contre les discriminations ne soient pas que des « vitrines », mais à la hauteur des enjeux démocratiques actuels ;
- la création de groupes de travail sur le harcèlement raciste afin de mettre en place des formations à destination des personnels et des élèves.
