Arrêts maladie dans la fonction publique

Pour qui la Cour des comptes nous prend-elle ?

Face à la hausse des arrêts maladie dans les 3 fonctions publiques, la Cour (pas celle du roi, celle des comptes) appelle à serrer la vis.

Alors là, nous disons « chapeau » à tous ces comptables, du premier jusqu’au dernier ! Concrètement et en bref, qu’est-ce qu’ils rapportent nos rois et reines de la calculette et autres bouliers chinois ?

D’abord, les arrêts maladie sont en augmentation. Sans blague ! Incompréhensible quand on connaît les conditions de travail idéales de ces nanti·e·s des trois versants de la fonction publique : en première ligne depuis le début de la crise sanitaire (certain·e·s fonctionnaires oseraient même être contaminé·e·s par le COVID 19) ; de plus en plus affecté·e·s par les risques psycho-sociaux liés à des situations de stress, de harcèlement… Purée, c’est vrai qu’ils et elles exagèrent, en plus quand on voit leurs conditions de rémunération…

Du coup, pour limiter la tendance au recours à l’arrêt maladie, la Cour recommande, dans son infinie bonté : un recours à la prévention (on pourrait, par exemple, nous vacciner en début de saison pour faire de nous des sujets sains et jamais malades). Si on ajoute à cela les bienfaits du jour de carence, la modulation des indemnités en fonction des absences et plus de contrôle, nul doute que les profiteurs et profiteuses y regarderont à deux fois avant de se faire arrêter par des « médecins complices ».

Bon, je vous passe toute la prose de ce rapport, que vous pourrez consulter sur le site de la Cour. Mais ça laisse quand même rêveur. Finie l’union sacrée face au COVID, où l’on nous demandait d’applaudir au balcon pour soutenir les soignant·e·s par exemple… On  revient au concept classique, celui du fonctionnaire qui profite et qui, de ce fait, coûte cher à la nation (bon, quand on voit les comparatifs « traitement des enseignant·e·s au sein de l’OCDE », par exemple, on a encore de la marge).

Pour conclure, quand on sait que Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, émarge à  14 500 euros mensuels (avec véhicule de fonction en prime), auxquels s’ajoutent ses pensions d’ancien député (environ 3 000 euros) et d’ex-parlementaire européen (environ 1 700 euros), on se dit qu’en effet, c’est important de faire des efforts pour redresser la barre. On aimerait pouvoir suivre son exemple !