IA ministérielles, cafés IA, atelier IA, formations à l’IA… l’intelligence artificielle est partout. Le ministère de l’environnement s’y est engouffré et a publié en septembre une nouvelle feuille de route sur le sujet.
Alors que les mobilités interrégionales sont bloquées pour cause de plafonds d’emplois explosés, bizarrement, nos directions trouvent tout à coup des financements pour instiller l’intelligence artificielle, ou plutôt pour la faire rentrer de force dans nos services et dans notre quotidien professionnel.
Ne tombons pas dans le piège ! Derrière les volontés d’efficience, de recentrage, de focalisation sur les métiers, ce sont bien des suppressions d’emploi qui nous attendent. S’il y a moins de tâches répétitives, il y a moins besoin de monde… il est vrai qu’à ce jeu, ce seront surtout les catégories B et C qui y perdront.
Alors que les études montrent que l’IA fait perdre plus de temps qu’elle n’en fait gagner, qu’une IA rationalisée et sobre est un leurre (il faut un usage de masse pour qu’elle soit rentable), ne scions pas la branche sur laquelle nous sommes assis·es.
Luttons pour retrouver des formations techniques qualifiantes et les moyens d’y assister.
Luttons pour disposer des EPI indispensables à nos missions et être dotés d’équipements de travail performants.
Dernière lubie du modèle capitaliste, manne providentielle pour les plus riches de la planète et vitrine de l’écologie « raisonnée », l’IA ne lancera pas la transition agroécologique, ne permettra pas d’atteindre les sur le climat, ni d’enrayer l’effondrement de la biodiversité, bien au contraire !
Elle ne nous donnera pas les moyens, non plus, d’entretenir routes et ponts, ni de construire un parc social adapté aux besoins
Plus que jamais, SUD Rural Territoires revendique
une action publique humaine et de terrain.
