Objet: Relocalisation des productions vitales, c’est possible !

Avec la catastrophe sanitaire du coronavirus, le pays tout entier a découvert avec stupeur qu’il ne possédait pratiquement pas de stocks de masques, pourtant indispensables à la protection des personnels soignants, de l’entourage des malades et de tou·te·s les salarié·e·s obligé·e·s de travailler pour éviter l’effondrement de notre société. De plus, aucune entreprise française n’était en mesure d’en produire au début de la crise.

Pourtant, jusqu’en 2018, l’usine Honeywell de Plaintel (22) avait une capacité de production de 20 millions de masques par mois. Mais après 8 « plans sociaux » successifs, financés par de l’argent public, l’effectif de l’usine était passé de  300 à 38 salarié·e·s avant que le groupe transnational américain Honeywell décide de la fermer définitivement, allant jusqu’à détruire les machines ultramodernes acquises peu avant.

Les syndicats de salarié·e·s de l’usine avaient alerté Emmanuel Macron et Bruno Le Maire, mais ceux-ci se sont bien gardé d’intervenir. En bons libéraux, ils pensaient sans doute qu’une intervention de l’État était inutile, puisque que dans leur monde mondialisé et heureux, la main invisible du marché finirait bien par montrer son efficience pour préserver l’intérêt général.

L’union syndicale Solidaires des Côtes-d’Armor propose que le site industriel de fabrication de masques de Plaintel soit récréé en urgence, de préférence sous forme coopérative. Le personnel compétent est disponible et n’attend que cela. L’argent nécessaire est disponible aussi : la Banque Centrale Européenne vient de débloquer 750 milliards d’euros pour soutenir l’économie. Que cet argent soit mis en priorité au service de l’urgence sanitaire et de l’intérêt général, plutôt que de laisser aux seules banques privées le privilège de le prêter ou pas.

Mais maintenant que le projet de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), associant collectivités locales, salarié·e·s et principaux clients, est quasiment abouti, un homme d’affaires, par l’opportunité alléché, se jette sur l’occasion, espérant bien sûr bénéficier de nouvelles aides publiques pour relancer la production.

Pour que le monde d’après ne reproduise pas les erreurs du monde d’avant, nous pouvons soutenir ce projet :

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